Le Pain des Anges

Poèmes de Didier B.

Sombre Ciel par dessus Charleville
Dans un cercueil en chêne orné d’or
Le poète est gisant immobile
Au milieu d’une Eglise, morne mort

Et toi qui rêvais de reposer
Face à un Océan démonté
Tu gis à Charleville, étranger
Dans ce vieux cimetière oublié

Tu es mort comme un chien Jean Arthur
Toi qui fus un enfant roi Naguère
Tu as rejoint le Bleu de l’azur
Et ton âme s’envole légère

Je marche dans tes pas mon vieux frère
Je continue le combat, j’écris
Tous les secrets de l’Amour en vers
Pour consoler tous les cœurs meurtris

Une Île, immobile, au Milieu de Rien
Un Chien impassible et bohémien
Une sandale, laissée la, sur le bord
Un Homme lève son Chapeau

L’Homme rêve d’une Île au Milieu de rien
Où il fera courir son ami le Chien
Il perd une Sandale emportée par la Mer
Et nous dit un “Bonsoir” d’un air Patibulaire

Dans chaque île il y a un vieux Trésor enfoui
Dans chaque âme il y a comme une Île engloutie
Et l’on passe sa vie a chercher le bonheur
Alors qu’il est tout près, tout au fond de ton cœur