Le Pain des Anges

Poèmes de Didier B.

“On habite, avec un coeur plein, un monde vide;
Et sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout.”

Chateaubriand

Me revoilà chez toi mon cher ami Arthur
Dans ta ville si belle et si triste pourtant
Que tu fuyais sans cesse mais que tu aimais tant
Tu soignais ta détresse à travers l’écriture

Ta mélancolie coule ici comme la Meuse
Je la ressens si fort que le Spleen m’assaille
Et je trempe ma plume au fond de mes entrailles
Cherchant là quelques vers d’une main accoucheuse

Quand le grand Baudelaire partit au firmament
Tu n’étais qu’un enfant, tu n’avais pas treize ans
Pourtant deja prophète tu étais un voyant
d’une ivresse lucide tu marchais titubant

Tu brulas ta jeunesse dans le feu des passions
Fonçant sur les étoiles droit debout droit devant
aveuglé de lumières ô pauvre papillon
Tu hissas la grand voile vers l’Eternel Orient.