Le Pain des Anges

Poèmes de Didier B.

A Laurette et à Stéphanie Fugain

Comme un serpent sournois, la maladie se glisse
Dans le sang d’une enfant fragile et vulnérable
Pour lui voler son âme, reptile misérable
Va t’en voir en enfer animal plein de vices

Tu lui a pris sa vie quand elle était si belle
Quand elle était si jeune, frêle fleur du Printemps
Pourquoi as tu choisi de mordre cette enfant
De frapper l’Innocence, ô créature cruelle

Le mal immonde s’immisce sans se soucier du sort
De toute une famille, d’un couple ou d’une mère
Qu’elle va laisser chaos, perdus, tristes et amers
Lorsque la maladie vient courtiser la Mort

Mais serpent sache bien que tes jours sont finis
Que nous allons trouver remède à ton poison
Et que tu vas connaitre ton abdication
Dans notre longue marche contre la Leucémie

Un jardin quelque part où la brise et l’azur
Adoucissent le jour, où la nuit étoilée
Promet un doux sommeil et des rêves apaisés
Dans ce jardin de Lune sans clôture et sans mur

Tu es là mon aimée, tu me fais tant de bien
Tu irrigues ma vie et inondes mon cœur
Avec grande patience et infinie douceur
Tu as fait d’une friche un immense jardin

Tu fais jaillir en moi l’énergie de la Lune
Et des fruits bien étranges aux savantes saveurs
Qui me laissent au palais l’avant-goût du bonheur
Dévoilant chaque jour un peu plus ma fortune

Quand tu m’as pris la main, je noyais mon chagrin
Pleurant mon cher passé et mes amours stériles
Ma terre était acide, tu l’as rendue fertile
Je n’étais qu’Ecuyer, me voici Paladin.