Le Pain des Anges

Poèmes de Didier B.

Moi qui te connais peu, d’une image, d’une voix
J’aimerais tant t’aimer mystérieuse inconnue
Je te sens tellement seule et si méfiante parfois
J’aimerais te déposer là mon cœur mis à nu

Toi et moi nous avons de l’amour tant souffert
Toi et moi nous savons qu’on peut devenir fou
Quand l’autre n’est plus là qu’on serait mieux sous terre
Mais que la vie reprend le dessus malgré tout

Je ne sais rien de toi ou alors tellement peu
et pourtant mon cœur bat lorsque je pense à toi
J’aimerais tant être l’homme qui colore tes yeux
Et que tu cherches en vain sans jamais perdre foi

Moi je te tends la main et te dis n’aie pas peur
Laisse-toi emporter doucement par l’amour
Il faut calmer ta tête réanimer ton cœur
pour dormir mieux la nuit et rayonner le jour

Où es-tu mon étoile, ma lumière dans la nuit
Ton éclat s’évanouit chaque jour lentement
Moi qui t’admirais aux portes du firmament
Je ne te trouve plus voilà tout est fini

Moi je voyais en toi une fille meurtrie
Qui recherchait une île un refuge un ami
Mais ton cœur impassible est resté endormi
Tu ne ressens plus rien tu simules ta vie

Tout au fond de ton âme qui ressemble à un puis
Cesse un peu d’y verser continuellement des peines
Un jour toute cette vase envahira tes veines
Et la boue étouffera tes tentatives de cris

Il y a deux Stéphanie complètement opposées
Celle qui veut sa revanche à n’importe quel prix
et la femme fragile au cœur endolori
J’aimais tant la plus tendre, la plus dure l’a tuée.

Comme c’est triste un poème sur un amour passé
Ca déchire les paupières et fait fondre les yeux
Mais les larmes un beau jour finissent par s’assécher
Et l’on ne pleure plus mais le cœur est tout bleu

Faut-il pour se quitter tout casser tout gâcher
Lorsqu’un amour s’éteint pourquoi tout oublier
La passion peut céder sa place à l’amitié
Car l’Athanor des âmes nous avait fusionnés

Mais toi tu es partie sans une explication
Aussi froide qu’une lame aussi dure qu’un rocher
Tu m’as laissé tout seul dans cette grande maison
Après tant de promesses et de tendres baisers

J’ai écrit tant de choses afin de t’excuser
Je voyais tes souffrances dans tes yeux fatigués
Je t’ai tendu la main mais tu l’as refusée
Car ton cœur de cristal est déjà pétrifié.

Noémie est une fleur, que l’on ne cueille pas
Qui pousse dans les cœurs des âmes qui ont froid
Noémie est un astre qui brille du fond du ciel
Elle est douce comme le vent sucrée comme le miel

Noémie est fragile, elle pleure comme une enfant
Sa vie n’est pas facile et elle n’a que vingt ans
Je lui tends une main, je lui tends ma tendresse
J’effacerai de ses yeux les marques de détresses

Quand Noémie sourit, tout le ciel se dévoile
Elle rend parfois jalouses les plus belles étoiles
Noémie est un ange, qu’on ne la touche pas
Car sur son front elle porte la signature des rois

Noémie aie confiance, la vie est une épreuve
Rien n’est jamais acquis il faut faire ses preuves
Tu es jeune et jolie alors bas-toi pour toi
Et si tu le veux bien je veille un peu sur toi.

Folie et méchanceté sont sœurs de misère
Nourries souvent de désespoir et de mépris
L’humiliation cède sa place à la colère
Et la raison s’éteint douc’ment sans faire de bruit

Trop de misère trop d’amertume trop de tourments
Et le voilà à terre genoux au sol courbé
L’Ange est déchu et rampe alors comme le serpent
Et c’est Satan celui qui vient le relever

Puis il y a l’égoïste, l’infâme, le frustré
Celui-là qui pauvre mortel se prend pour Dieu
Mais qui sur l’Echelle de Jacob est le dernier
Et qui tout au fond de son cœur est malheureux.

Alors pourquoi Seigneur faut-il tant de souffrances
Pourquoi les Hommes ne peuvent-ils pas tout partager
Nous avons perdu dans ce monde l’Espérance
Et l’humanité devient bête, bête à pleurer.