Le Pain des Anges

Poèmes de Didier B.

Ville magique, mémoire maternelle et mystique
Je ne t’ai jamais vu pourtant je me souviens
De tes rues d’escargot parfumées de jasmin
De tes contes ô combien mystérieux et magiques

Voici mon préféré que je tiens de ma mère
Il parle d’une fille d’aubergistes locaux
Qui par curiosité une nuit belle et claire
Espionna deux marchands sortant sur le patio

Des clients de l’auberge aux étoffes rares et chères
L’un d’eux dans une main portant une bougie
Lorsqu’elle fut allumée une dalle de pierre
Dévoila une entrée d’une cache bien enfouie

Ils en sortirent de l’or par sac et par lingots
Une fois consumée la bougie, ils partirent
Laissant la sur le sol quelques traces de cire
Ils partirent au matin chargés de forts magots

La jeune fille attendit la tombée de la nuit
Et des restes de cire refit une bougie
Elle y mit une mèche, l’alluma, sans un bruit
Et la dalle au trésor sans surprise s’ouvrit

La jeune fille en sorti des joyaux des bijoux
Elle en devenait ivre, voulant prendre le tout
Oubliant la bougie avide de ses sous
Mais la mèche s’éteint la laissant dans le trou

La dalle sur l’étourdie bientôt fut refermée
Ses parents la cherchèrent durant toute une vie
Ils l’entendirent pourtant la nuit pousser des cris
Malgré toute recherche, pas de cache trouvée

C’était il y a longtemps au cœur de ce vieux bourg
Une fille trop curieuse mourut seule enfermée
On peut l’entendre encore parfois la nuit crier
Du fond du purgatoire implorant le secours

Ne vous mêlez jamais des affaires d’autrui
Et ne convoitez pas les biens de vos voisins
Le bonheur se construit tout au long du chemin
Biens mal acquis se payent toujours cent fois le prix