Le Pain des Anges

Poèmes de Didier B.

Verlaine, t’en souvient-il de cette vie amère
Où le poète aveugle à ce monde si laid
Se proclamait voyant des beautés éphémères
Afin de témoigner  de la belle lumière

Qui donne ses couleurs, aux fleurs, à l’arc en ciel
Et maquille le monde pour le rendre meilleur
Je mets dans mon absinthe, une cuiller de miel
Verlaine mon ami, j’abhorre le goût du fiel

Ô triste était ton âme, immense était ton cœur
Combien faut-il aimer, combien faut-il souffrir
Pour que Dieu soit comblé, pour que l’homme enfin meure
D’une longue agonie, dans d’atroces douleurs

La poésie me berce, mon être vagabonde
Loin d’une humanité en pleine décadence
Je vis dans une bulle, une bulle toute ronde
J’attends la fin des temps pour renaître à ce monde.

Jeunes gens, sachez combien j’envie le génie,
l’invention, la candeur, l’âme en herbe
Vous avez en vous le temps et les folies
De refonder le monde de vos regards acerbes

Le monde s’enlaidit de marchands de mensonges
Qui nous vendent l’ivresse  de leurs tristes vins
Qui nous ruinent nos âmes et salissent nos songes
Et dénature sans cesse le joli Genre Humain

Tout n’est pas perdu tant qu’il y a des poètes
Et la belle jeunesse, et de vaillants prophètes
Pour que l’humanité ne soit pas à genoux

Pour que cette Planète qu’on appelle la Terre
Donne encore les jardins, l’eau et La Lumière
Pour qu’un nouvel Eden jaillisse de la boue