Le Pain des Anges

Poèmes de Didier B.

A ce cher Stendhal

Un vieux morceau de bois tout pourri tout tordu
Dans une forêt de fleurs finement parfumées
Une petite hirondelle printanière s’est perdue
Recherchant un refuge dans la nuit étoilée

Elle trouve là une branche, un recoin, presqu’un nid
Elle qui avait si froid, elle qui avait si peur
Elle s’endort en confiance se sentant à l’abri
Elle s’y trouve si bien qu’elle croit à son bonheur

Puis vient la saison froide, la neige tombe à flocons
La vieille branche se recouvre d’un beau givre argenté
Eclatante de milles feux, douce comme du coton
L’hirondelle est radieuse dans son palais de fée

A la fin de l’hiver, vient une autre saison
Voici la branche nue, la vieille branche pourrie
L’hirondelle se sent mal voyant sa vraie maison
Et s’enfuit toute ingrate trouver un autre nid

Voila, ça fait un an, je suis toujours vivant
Ton départ fut très dur j’ai brisé mon armure
Et je m’en suis allé marchant seul droit devant
Remâchant mon passé, l’âme triste le cœur pur

On se trompe souvent lorsque l’on croit aimer
puis un jour patatras, tout s’écroule en fumée
On se croyait si fort, invincible, protégé
Puis on tombe dans un puits de ténèbres effrayé

Nos yeux sont en recherche de la moindre lueur
La passion éblouie les cœurs en manque d’amour
Quand la nuit à éteint la lumière du jour
La peur et la panique envahissent les cœurs

Puis mes pupilles s’ouvrent dans l’obscure clarté
Lucibel je te vois, protège moi des passions
Et conduis moi vers celle qui saura mieux m’aimer
Que j’aimerai un peu plus après chaque saison