A ce cher Stendhal
Un vieux morceau de bois tout pourri tout tordu
Dans une forêt de fleurs finement parfumées
Une petite hirondelle printanière s’est perdue
Recherchant un refuge dans la nuit étoilée
Elle trouve là une branche, un recoin, presqu’un nid
Elle qui avait si froid, elle qui avait si peur
Elle s’endort en confiance se sentant à l’abri
Elle s’y trouve si bien qu’elle croit à son bonheur
Puis vient la saison froide, la neige tombe à flocons
La vieille branche se recouvre d’un beau givre argenté
Eclatante de milles feux, douce comme du coton
L’hirondelle est radieuse dans son palais de fée
A la fin de l’hiver, vient une autre saison
Voici la branche nue, la vieille branche pourrie
L’hirondelle se sent mal voyant sa vraie maison
Et s’enfuit toute ingrate trouver un autre nid