Le Pain des Anges

Poèmes de Didier B.

Est-elle idiote ou bien méchante je ne sais pas
Lorsqu’elle prétend sans fard ne m’avoir pas aimé
A quoi ça peut servir de m’annoncer cela
Pourquoi me faire souffrir pourquoi me faire pleurer

Elle vit dans la rupture et elle fuit le bonheur
Elle a coupé tout lien avec son père avec sa sœur
Elle est pleine d’amertume pleine de rancœur
Elle ne sait pas aimer elle cultive le malheur

J’aurais dû me méfier, j’aurais dû remarquer
Sa peau devenait grise, sa colonne s’affaissait
Parfois elle ressemblait à une personne âgée
Elle porte les stigmates de la mort programmée

Elle n’a pas d’état d’âme en fait elle est aigrie
Moi qui l’estimais tant voilà j’ai du mépris
Elle me déçoit tellement quand j’entends ce qu’elle dit
Qu’elle aille se faire pendre qu’elle sorte de ma vie

Rien ne dure jamais, rien n’est Eternel
C’est déjà très bien que tu sois passée
Tu fus dans ma nuit comme une étincelle
Tu m’as enflammé tu t’en es allée

Je ne t’en veux pas, j’ai bien profité
Même si tu me manques ma chère Stéphanie
Que tu sois heureuse ! Que tu sois aimée !
Qu’un autre que moi couche dans ton lit !

Rien n’est Eternel, rien ne dure jamais
Même les souvenirs finissent en fumée
Je vais t’oublier toi que j’adorais
Dans mon Panthéon, tu vas reposer

Déjà ton visage s’efface chaque jour
Tu meurs en mon cœur et ça me fait peine
Comme j’aimais tu sais te faire l’amour
Va ma douce amie où le vent te mène

A Sophie J.

Une muse discrète au visage si doux
Dont la féminité m’attire et me chavire
Son regard est ardent, invoque le désir
Il enflamme mes sens et fait de moi un fou

Elle fait de moi un feu, un brasier sensuel
Et je rêve de ses lèvres et je rêve de ses yeux
Me voici transporté à la cime des cieux
Ô ma douce Sophie, N’es-tu que Virtuelle?

N’es tu que vertueuse, depuis quelques longs mois?
Te voici devenue pensive et bien coupable
Tu voudrais que renaisse un estime de soi

Mais voici ce poème pour te donner courage
Pour te dire que je t’aime en ami bienveillant
Il est temps maintenant que tu tournes la page

Je m’en souviens tu sais de ce jour sombre et froid
Où les tours de New York s’écroulèrent dans les cendres
J’imagine ces gens j’imagine leur effroi
Jamais je n’oublierai ce mardi de septembre

Mon frère était là-bas depuis une haute tour
Il a vu de ses yeux cet horrible cauchemar
Il a fui Manhattan sans attendre son tour
pour gagner sa demeure loin de ce tintamarre

Pourquoi l’humanité porte t’elle tant de haine
combien d’humiliations pour combien de souffrances
Quand le regard s’éteint quand il y a trop de peine
La justice n’est plus et cède à la vengeance

Mais qui faut-il donc plaindre les trois milles innocents
où les milliers d’humains qui meurent chaque jour
Babylone pour grossir sacrifie tant de gens
Aujourd’hui ses symboles s’écroulent tour à tour.